Summarize this content to 2000 words in 6 paragraphs in english Donald Trump et son avocat, Todd Blanche, à leur arrivée au tribunal pénal de Manhattan, à New York, le 7 mai 2024. SARAH YENESEL / AP L’ancienne star de films X Stormy Daniels a livré, mardi 7 mai, lors du procès pénal de Donald Trump à New York, un témoignage cru sur la relation sexuelle qu’elle affirme avoir eue en 2006 avec l’ex-président des Etats-Unis. Dans la salle d’audience bondée du tribunal de Manhattan, l’audition de l’actrice de 45 ans, de son vrai nom Stephanie Clifford, s’est déroulée dans une ambiance tendue. Témoin-clé de l’affaire, Stormy Daniels avait reçu 130 000 dollars (121 000 euros) à la fin de la campagne présidentielle de 2016 pour taire une relation sexuelle qu’elle affirmait avoir eue avec Donald Trump en 2006, un paiement dissimulé qui se trouve au centre du dossier. L’ancien président américain l’accuse de mentir. Visage sombre, Donald Trump, 77 ans, est entré dans la salle d’audience un peu avant 9 h 30, heure locale (15 h 30, heure de Paris), à six mois de la prochaine élection présidentielle, où il rêve de revanche face au sortant, le démocrate Joe Biden. Lire aussi | Article réservé à nos abonnés Au procès de Donald Trump, sexe, presse et politique Ajouter à vos sélections Après l’audience, l’ancien président américain a assuré devant les journalistes que c’était « un jour important, très révélateur » et que « le dossier s’effondre ». Plus tôt, le juge Juan Merchan avait demandé en aparté à l’avocat de Donald Trump de modérer l’attitude « méprisante » de son client qui n’a cessé de « jurer de manière audible », selon un procès-verbal relayé dans la presse américaine et sur les réseaux sociaux. Un peu nerveuse, Stormy Daniels a raconté avec force détails ce jour de 2006 où, en marge d’une compétition de golf dans le Nevada, elle a fait la rencontre de Donald Trump – « C’était une très brève rencontre » –, alors une figure du monde des affaires et de la jet-set. Un membre de la sécurité du milliardaire l’aurait alors abordé pour lui dire : « M. Trump voudrait savoir si vous souhaitez dîner avec lui », a-t-elle poursuivi devant des jurés visiblement absorbés par son récit. Donald Trump est, lui, demeuré impassible lorsqu’elle est entrée dans la salle d’audience. « Black-out » Stormy Daniels, en tailleur noir, a raconté que Donald Trump l’avait accueillie dans la suite de son hôtel « habillé d’un pyjama en soie ou en satin ». La conversation est badine, le milliardaire lui fait miroiter une apparition dans sa célèbre émission de téléréalité, « The Apprentice », raconte-t-elle. Puis, répondant aux questions de la procureure Susan Hoffinger qui menait l’interrogatoire, Stormy Daniels a raconté ce moment où, sortant de la salle de bains, elle aurait trouvé Donald Trump dévêtu sur le lit. « J’ai senti le sang quitter mes mains, et mes pieds comme quand on se lève trop vite », s’est-elle souvenue. Si elle ne s’est pas sentie menacée, elle assure que l’intention de l’homme d’affaires « était assez claire » et que le « rapport de force était déséquilibré ». « J’ai fini par avoir une relation sexuelle avec lui », ajoute-t-elle, comparant la situation à « un black-out ». « J’ai eu honte de ne pas avoir arrêté ça, de ne pas dire non » et « je l’ai dit à très peu de monde ». Lire aussi | Article réservé à nos abonnés La journée pénible de Donald Trump à son procès, entre menace de prison et leçon de comptabilité Ajouter à vos sélections Dans l’ambiance tendue de l’interrogatoire, le juge Juan Merchan a paru agacé par certaines questions de la procureure, alors que l’une des avocates de Donald Trump, Susan Necheles, avait plaidé pour que la relation sexuelle ne soit pas évoquée. « C’est excessivement préjudiciable », a-t-elle ajouté. La défense a demandé, en vain, l’annulation du procès tout entier, au motif que les questions des procureurs sortaient du cadre. Depuis que le paiement a été révélé par le Wall Street Journal, en janvier 2018, en plein mandat présidentiel de Donald Trump, ce dernier a toujours démenti avoir eu une relation avec l’ancienne star américaine de films pornographiques, attaquant sa crédibilité et la qualifiant de « face de cheval ». « L’argent ne m’intéressait pas » Stormy Daniels dit avoir recroisé Donald Trump quelques fois, puis avoir perdu le contact. Selon son récit, lorsque le milliardaire s’est lancé dans la campagne présidentielle, son agente lui a conseillé de monnayer son témoignage. Un tabloïd américain, dont le patron était proche de Donald Trump, avait déjà payé à deux reprises pour acheter l’exclusivité des droits sur des histoires similaires, jamais publiées. Le Monde Application La Matinale du Monde Chaque matin, retrouvez notre sélection de 20 articles à ne pas manquer Télécharger l’application « L’argent ne m’intéressait pas », assure-t-elle, en racontant avoir été menacée en 2011, par un inconnu dans un parking de Las Vegas (Nevada), pour ne pas parler. Durant son contre-interrogatoire, l’avocate de Donald Trump, Susan Necheles, a cherché à dépeindre l’actrice en personnage vénal, qui a tout intérêt à une condamnation de l’ex-président. Elle a rappelé que Stormy Daniels avait perdu une affaire en diffamation contre Donald Trump et lui devait toujours des centaines de milliers de dollars pour frais d’avocats. Lire aussi | Article réservé à nos abonnés Procès de Donald Trump : comment un tabloïd new-yorkais s’est mis au service de sa campagne présidentielle de 2016 Ajouter à vos sélections L’actrice a répondu « oui » quand l’avocate lui a demandé si elle détestait Donald Trump. Et elle a dit souhaiter qu’il aille en prison s’il est condamné. Le ton est encore monté quand l’avocate a affirmé qu’elle avait cherché à extorquer l’ancien président. « Faux », a répondu, décidée, Stormy Daniels. Depuis le 15 avril, le candidat des républicains à la présidentielle de 2024 comparaît devant un jury pour trente-quatre falsifications de documents comptables, qui pourraient lui valoir la première condamnation pénale d’un ancien président des Etats-Unis et, en théorie, une peine de prison. Quelques heures plus tôt, mardi, une publication sur le compte de Donald Trump sur son réseau, Truth Social, a été effacée. L’ancien président des Etats-Unis s’y plaignait, sans le nommer, du témoin attendu mardi, en protestant du faible temps mis à disposition de ses avocats pour préparer ce moment. Le juge a interdit à Donald Trump de s’en prendre publiquement aux témoins ou aux jurés en dehors de la salle d’audience et lui a déjà infligé dix amendes de 1 000 dollars (930 euros), soit le montant maximal, pour autant de violations de cette interdiction. Lundi, il l’a menacé pour la deuxième fois de l’incarcérer s’il recommençait. Le Monde avec AFP Réutiliser ce contenu

Share.
Exit mobile version