Summarize this content to 2000 words in 6 paragraphs in english LéA GIRARDOT POUR « LE MONDE » La finance est un univers technique, fait d’acronymes en pagaille, de réglementations complexes et de batteries de chiffres. Mais, pour le commun des mortels, le choix d’investir dans tel ou tel placement passe par un élément simple : son nom. « C’est l’un des principaux critères de sélection », confirme Philippe Sourlas, directeur adjoint de l’Autorité des marchés financiers (AMF). Lire aussi notre enquête (2022) : Article réservé à nos abonnés La grande tromperie des fonds d’investissement « verts » Ajouter à vos sélections « Durable », « climat », « soutenable » (anglicisme issu de « sustainable », pour « durable »), « vert »… Les brochures commerciales des banques regorgent de fonds d’investissement dont l’intitulé promet des vertus environnementales. Mais rares sont les clients qui étudient avec minutie les dispositions de leurs documents contractuels ou consultent le détail du portefeuille d’investissement. Et pourtant : près de la moitié de ces placements investit encore dans des entreprises fossiles, révèle une enquête du Monde en collaboration avec une dizaine de médias européens, dont Follow the Money et Investico. Un constat qui illustre la duplicité de nombreux gestionnaires d’actifs et les limites des réglementations contre le greenwashing (écoblanchiment). Un contenu contraire aux promesses Prenons, par exemple, le fonds HSBC USA Sustainable Equity ETF. La brochure de ce produit « durable » revendique pour objectif de « réduire les émissions de carbone et l’exposition aux réserves de combustibles fossiles ». Mais près de 3 % de ses actifs sont des majors qui tirent encore la majorité de leurs ressources du pétrole, du gaz et du charbon : ConocoPhilips, ExxonMobil, Marathon Petroleum, Chevron ou encore Cheniere. Interrogée, la banque HSBC assure qu’elle exclut bien certaines entreprises fortement émettrices de gaz à effet de serre, sans détailler lesquelles ni sur quels critères. L’assureur Allianz propose, quant à lui, un fonds Climat 2021, dont 9 % du portefeuille finance les énergéticiens fossiles italiens Eni et Spam. Alors que ce véhicule financier promet dans sa description un « engagement dans la transition vers une économie bas carbone », aucun critère d’investissement contraignant ne vient matérialiser cette promesse. Sollicité, Allianz n’a pas donné suite. Les exemples de ce type sont monnaie courante. En février, 43 % des 1 277 fonds d’investissement commercialisés en Europe analysés par Le Monde investissaient encore dans au moins une entreprise fossile ; 155 d’entre eux le sont en France, avec une forte prévalence d’actions de TotalEnergies (quarante et un placements) et Engie (vingt-six). Il vous reste 66.13% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.

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